Modes d'hospitalisation

Au sein du C.H.I.T.S., différentes prises en charge sont proposées au regard des pathologies concernées. Les praticiens exercent leurs activités en secteurs public et/ou privé. L’admission dans les services de psychiatrie est régie par des modes d’hospitalisation réglementés.

Les différentes prises en charge

L’hospitalisation complète

Le patient est pris en charge, à temps complet, dans l’un des établissements du C.H.I.T.S.

L’hospitalisation partielle

Hospitalisation de jour (intra et extra-muros) : l’hôpital reçoit dans des structures appropriées, dans l’hôpital ou hors de ses murs, des patients pour lesquels un soutien thérapeutique facilite une réinsertion familiale et sociale tout en favorisant le maintien à domicile.

Hospitalisation de nuit : le patient exerce son activité habituelle la journée et vient recevoir les soins qui lui sont nécessaires le soir et la nuit.

Les soins ambulatoires

Des équipes soignantes interviennent au domicile du patient ainsi que dans d’autres établissements publics (hôpitaux généraux et locaux, maisons de retraite, ...).

Le patient est pris en charge :

  • Dans des structures sanitaires (ou unités de soins)
  • Dans des structures médico-sociales 
  • A son domicile ou substitut de domicile.

La prise en charge en urgence

Elle peut s'opérer à domicile ou sur la voie publique, après appel du Samu Centre 15 et être éventuellement suivie d'un transport aux urgences (ouverts 24h/24 à l’hôpital de La Seyne et à l'hôpital Sainte Musse). Le passage aux urgences peut être suivi d'un retour à domicile ou d'une hospitalisation de courte durée au service des Urgences ou d'une orientation vers un service d'hospitalisation adéquat.

Mineurs et majeurs protégés

Les adultes qui exercent l'autorité parentale doivent signer une autorisation de soins dès l'admission. Les mineurs et majeurs protégés ne peuvent quitter l'établissement sans la présence de leurs parents ou l'information de leur représentant légal.

Les activités des praticiens

Activité libérale

Certains praticiens sont habilités à effectuer des consultations externes et des hospitalisations dans le cadre d’une activité libérale. Les honoraires applicables à ce titre vous sont communiqués préalablement. Le règlement des honoraires, affichés dans le cabinet médical, s’effectue à l’ordre du médecin. Une partie est reversée à l’hôpital pour participer aux frais de fonctionnement.

Consultations externes et explorations

Chaque établissement dispose d’un plateau technique de consultations externes et d’explorations. Les usagers peuvent ainsi, sur rendez-vous, consulter un médecin spécialiste ou effectuer les examens (laboratoire, radiologie,...) ou explorations fonctionnelles, prescrits par leur médecin traitant ou un médecin hospitalier.

Consultations en secteur public

Préalablement à toute consultation, la constitution du dossier impose le passage obligatoire aux guichets d’accueil des consultations externes et d’explorations. Les justificatifs suivants vous seront demandés : une pièce d’identité en cours de validité, votre carte vitale, le cas échéant une carte de mutuelle, ainsi que le nom de votre médecin traitant (parcours de soins coordonnés). Les frais restant à votre charge doivent être réglés aux guichets d’accueil des consultations externes et d’explorations.

Consultations en secteur privé

Le règlement des honoraires affichés, dans le cabinet médical, s’effectue à l’ordre du médecin. Une partie est reversée à l’hôpital pour participer aux frais de fonctionnement.

L’hospitalisation en psychiatrie

Il existe trois modes d'hospitalisation pour entrer dans un hôpital psychiatrique. Ces trois modes d'hospitalisations sont régit par la loi n°90-527 du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d'hospitalisation.

  • L'hospitalisation libre
  • L'hospitalisation sur demande d'un tiers
  • L'hospitalisation d'office

Hospitalisation libre

Article 326.2 du code de la santé publique.
Toute personne qui est hospitalisée avec son consentement dans un hôpital psychiatrique est dite en hospitalisation libre. Elle dispose des mêmes droits liés à l'exercice des libertés individuelles que ceux qui sont reconnus aux malades hospitalisés pour une autre cause.

C'est le mode d'hospitalisation le plus courant.

Il faut rappeler que les patients ont le droit au libre choix de leur médecin et de leur établissement de soin. C'est un principe de la législation française : article L. 326.1, alinéa 2 du code de la santé publique.

Hospitalisation sur demande d'un tiers

Une personne peut être hospitalisée sans son consentement en raison de troubles mentaux si ceux ci rendent impossible son consentement et si son état nécessite des soins immédiats assortis à une surveillance en milieu hospitalier.

Qui peut demander l'hospitalisation

  • Un membre de la famille du patient
  • Une personne qui lui porte de l'intérêt sauf les soignants de la structure qui va l'accueillir

Comment fait-on une demande

C'est une demande manuscrite qui sera signée par la personne qui la formule. La demande va comporter les noms, prénoms, profession, âge et domicile de la personne qui demande l'hospitalisation ainsi que de la personne pour laquelle l'hospitalisation est demandée. Il sera précisé le degré de parenté ou la nature des relations qui existent entre elles.

Cette demande est accompagnée de deux certificats médicaux qui datent de moins de quinze jours.

Le premier certificat ne peut pas être rempli par un médecin de l'hôpital qui va accueillir la personne. C'est un certificat qui constate l'état mental de la personne à soigner et indique les particularités de sa maladie et la nécessité de la faire hospitaliser sans son consentement.

Un deuxième certificat va confirmer le premier, il peut être fait par un médecin qui travaille dans l'hôpital qui accueillera la personne.

Ces deux médecins ne doivent pas être parents ou alliés.

Après la demande

Le directeur de l'établissement va devoir vérifier, avant d'admettre la personne, que la demande a été établie conformément à la loi et doit s'assurer de l'identité de la personne qui doit être hospitalisée ainsi que de celle qui demande l'hospitalisation.

Il est fait mention de toutes les pièces produites dans le bulletin d'entrée.

Pendant l'hospitalisation

Dans les 24 heures après l'admission, un psychiatre de l'établissement rédige un certificat. Ce psychiatre doit être différent des deux premiers médecins qui ont fait les certificats de demande de placement. Ce nouveau certificat constate l'état mental de la personne et confirme ou infirme la nécessité de maintenir l'hospitalisation sur demande d'un tiers.

Dès réception de ce certificat médical, le directeur de l'établissement l'adresse ainsi que le bulletin et la copie des certificats médicaux d'entrée au préfet et à la commission départementale des hospitalisations psychiatriques (chargée d'examiner la situation des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux au regard du respect des libertés individuelles et de la dignité de la personne).

Dans les trois jours d'hospitalisation le Préfet notifie les noms, prénoms, profession et domicile tant de la personne hospitalisée que de la personne qui a demandé l'hospitalisation au procureur de la République près du tribunal de grande instance du domicile de la personne hospitalisée et du lieu où se situe l'hôpital.

Dans les 3 jours qui précédent l'expiration des premiers 15 jours d'hospitalisation, le malade est examiné par un psychiatre de l'établissement d'accueil. Celui ci va rédiger un certificat qui doit préciser l'évolution des troubles et si l'hospitalisation sous contrainte doit être maintenue ou non.

A la vue de ce certificat, l'hospitalisation peut être maintenue un mois.

Au-delà de cette durée, le renouvellement se fait selon les mêmes modalités tous les mois.

Le certificat suit les mêmes routes que les précédents.

La levée de l'hospitalisation sur demande d'un tiers

Si aucun certificat n'est fourni, la levée d'hospitalisation est acquise.

La levée d'hospitalisation peut être demandée par :

  • le psychiatre de l'établissement d'accueil
  • le curateur
  • le conjoint ou le concubin
  • les ascendants s'il n'y a pas de conjoint
  • les descendants majeurs s'il n'y a pas d'ascendants
  • la personne qui a signé la demande d'hospitalisation.
  • toute personne autorisée par le conseil de famille
  • la commission départementale des hospitalisations psychiatriques

Il existe aussi une possibilité de faire une levée de l'hospitalisation sous contrainte par décision judiciaire.

Après la levée de l'hospitalisation sous contrainte

Le patient peut sortir de l'hôpital ou continuer des soins en hospitalisation libre.

Une modalité particulière : le péril imminent

Il s'agit d'une procédure expliquée à l'article L 333.2 du code de la santé publique.

A titre exceptionnel, et uniquement en cas de péril imminent pour la santé du patient, le directeur de l'établissement d'accueil peut prononcer l'admission au vu d'un seul certificat. La demande du tiers reste obligatoire.

Le certificat devra faire apparaître la notion de péril imminent ou se référer à l'article du code de la santé publique.

Hospitalisation d'office

C'est une hospitalisation qui concerne les personnes dont les troubles mentaux compromettent l'ordre public ou la sûreté des personnes.

Quelle procédure ?

A Paris, le Préfet de police, dans les départements les préfets prononcent par arrêtés cette hospitalisation à la suite d'un certificat médical. Ces arrêtés sont motivés et énoncent avec précision les circonstances qui ont rendu l'hospitalisation nécessaire.

Le certificat ne peut être fait par un médecin de l'établissement d'accueil.

En cours d'hospitalisation

Un premier certificat est établi dans les 24 heures par le psychiatre de l'établissement qui constate l'état de la personne. Ce certificat est envoyé par le directeur de l'établissement au préfet et à la commission départementale des hospitalisations psychiatriques (CDHP)

Un certificat de quinzaine puis des certificats mensuels sont rédigés par le psychiatre de l'établissement où la personne est hospitalisée. Ces certificats circonstanciés confirment ou infirment les indications contenues dans le précédent certificat, précisent l'évolution ou la disparition des troubles.

La levée de l'hospitalisation d'office

  • Par un certificat médical de demande d'abrogation d'hospitalisation d'office. Il doit être transmis par le directeur de l'hôpital dans les 24 heures au préfet qui doit statuer sans délai
  • De façon automatique, si le préfet ne confirme pas au terme des quinze jours, l'arrêté provisoire d'hospitalisation d'office pour un patient qui était en hospitalisation sur demande d'un tiers
  • Sur décision de deux psychiatres experts, extérieurs à l'établissement et choisi par le préfet, lorsque le patient est hospitalisé dans le cadre de l'article L.348 du code de la santé publique
  • Par décision judiciaire conformément à l'article L 351 du Code de la santé publique

Par ordonnance du président du Tribunal de grande Instance saisi par lui-même, par le procureur de la République, par le patient ou par toute personne lui portant intérêt après jugement en référés et débat contradictoire.

Sortie d'essai

La sortie d'essai est une des dispositions de la loi de 1990. Elle permet de faire bénéficier le patient sous hospitalisation d'office d'aménagement de leurs traitements sous forme de sortie. La sortie d'essai comporte une surveillance médicale et sa durée ne peut dépasser trois mois, mais elle est renouvelable.

Une unité de soins psychiatriques sans consentement est installée à l’hôpital Sainte Musse, une autre à l’hôpital de La Seyne-sur-Mer.
Il existe deux modes soins psychiatriques sans consentement d’un patient présentant des troubles mentaux nécessitant des soins immédiats qui l’empêchent de donner son consentement :

D’une part, soins psychiatriques à la demande du représentant de l’État prononcée par arrêté préfectoral sur la base d’un certificat médical circonstancié.

­D’autre part, soins psychiatriques à la demande d’un tiers : membre de la famille ou personne capable d’agir dans l’intérêt du patient. Les recours peuvent être effectués par simple requête devant le Président du Tribunal de Grande Instance du lieu où est situé l’établissement.

La Commission Départementale des Soins Psychiatriques dont la mission est d’examiner la situation des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux, au regard du respect des libertés individuelles et de la dignité des personnes peut également être saisie par le patient.

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